Le Morvan vu
par Marcel Paillet |
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Mon village en sabots - 2004
"J'ai tenté par une approche de la nature de décrire les
champs de blés blonds et dorés mûris sous le soleil d'été,
les pâturages verdoyants où paissent calmes et tranquilles
de grands boeufs blanc et rouge, derniers descendants de
la race morvandelle ; d'évoquer les forêts couvertes de
chênes et de hêtres, peuplées parfois de charmes et de
bouleaux, parcourues sur leurs hauteurs ou sur leurs
flancs de vents qui au travers des branchages et des
feuillages font entendre de pastorales mélodies ou gémir
en souffles fougueux ou plaintifs d'impétueuses et
vibrantes symphonies ; forêts sombres et profondes aux
senteurs de feuilles humides et de terre mouillée,
tapissées au printemps de plantes némorales, de sous-bois
au jaune vif des jonquilles et au bleu des endymions,
sillonnées de sentiers et de layons bordés à l'automne de
fougères mâles ou à l'aigle mordorées. |
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Sentes qui descendent et serpentent au flanc des collines
d'où s'écoulent, en des ruisseaux joyeux et bruissants,
les sources qui sourdent de toutes parts des roches
granitiques. Cours d'eau qui, après avoir traversé des
étangs silencieux et vagabondé parmi les bois de feuillus,
dévalent la pente qui mène vers la vallée et viennent, par
les prés de fond, mourir dans la rivière ; de dépeindre en
quelques touches les landes où abondent les bruyères qui
les flanquent de leurs robes rose lilas, les coteaux
déboisés parés aux beaux jours de digitales de pourpre,
ensoleillés du jaune d'or des genêts, les prés d'où
émanent des fragrances de fleurs sauvages, des odeurs
d'herbes coupées et de foins séchés." |
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Bibliographie |
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