Le dispositif mécanique

La partie de l'installation la plus délicate à mettre au point est le dispositif chargé de déplacer l'objet à photographier pour lui faire traverser la lame de lumière émise par un projecteur. Souvent, en effet, il faut venir à bout de frottements et de vibrations indésirables.

Le dispositif de prise de vue

A gauche, le mécanisme qui déplace l'objet à photographier. A droite, le projecteur qui produit le plan de lumière. Au milieu, l'appareil photo, objectif dirigé vers le bas.

Un monte-charge miniature

Fixé au sommet de la potence, un moteur soulève et abaisse un bras au bout duquel se trouve l'objet à photographier. Le mouvement vertical doit être aussi régulier que possible.

Détail du chariot mobile

Le chariot mobile est muni de patins de feutre glissant sur deux tiges très lisses. On évite ainsi les a-coups qui gâcheraient la photo.

Elévateur à moteur pas à pas

Autre système : un moteur pas à pas entraîne une vis qui déplace la moitié supérieure du dispositif. Chaque rotation de l'axe (400 impulsions) provoque un mouvement vertical de 1 millimètre.

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Pour réaliser une photographie à balayage optique, on commence par projeter, dans un environnement obscur, un plan de lumière très fin qui se trouve dans le plan de netteté de l'appareil photographique. Ensuite, pendant que l'obturateur de l'appareil est ouvert, on déplace dans ce plan, parallèlement à l'axe de l'objectif, l'objet à photographier. On parle de balayage (en anglais scanning ) , car l'image se forme de manière progressive sur la pellicule, ou sur le capteur.
Mécaniquement parlant, il est commode de fixer l'appareil photo sur un système à crémaillère, objectif vers le bas. Si l'on adopte cette orientation, l'objet à photographier doit être déplacé verticalement. Le dispositif qui assure ce mouvement est simple dans son principe. Il s'agit d'un monte-charge miniature (voir photo ci-contre). Pour mon installation, j'ai retenu un moteur électrique à courant continu avec réducteur, mais un moteur pas à pas convient, si toutefois il ne crée pas de vibrations gênantes.

La pose dure quelques secondes : en faisant varier sa durée, on règle l'exposition.
L'un des avantages du moteur à courant continu est que l'on peut régler sa vitesse facilement en modifiant sa tension d'alimentation. Avec mon dispositif actuel, je fais varier cette tension en tournant le bouton d'une petite alimentation régulée, et je choisis le sens de rotation du moteur au moyen d'un boîtier d'où sort le levier d'un inverseur. Auparavant, j'utilisais un autre boîtier de ma confection qui renfermait un variateur (*).
La construction que j'ai retenue n'est qu'une solution parmi d'autres. J'ai commencé par un appareil que j'avais assemblé avec des pièces de Meccano. Les résultats n'étaient pas si mauvais et m'ont, en tout cas, convaincu que je parviendrai à bricoler un dispositif opérationnel. J'ai ensuite réalisé un prototype en plexiglass, avec lequel j'ai obtenu de très bonnes photos. Enfin, pour des raisons de solidité de l'assemblage, j'ai construit, sur le même principe, un second dispositif en aluminium. Schématiquement, le moteur électrique, attaché au-dessus d'un petit échafaud, fait office de treuil pour faire monter et descendre un chariot sur lequel est placé l'objet à photographier.
Il existe évidemment d'autres façon d'obtenir le mouvement vertical ; on peut, par exemple, avoir recours à une vis (voir photo).
Le mouvement doit être régulier, rectiligne, sans a-coups ni saccade.
Pour la prise de vue, le sens du déplacement vertical est indifférent. En ce qui me concerne, il m'arrive souvent de prendre une première photo pendant la montée de l'objet, puis une seconde pendant sa descente. Ce qui est important, c'est que ce déplacement vertical soit régulier, sans saccade ni vibration. Les moindres variations de vitesse, en effet, se traduisent par des zones plus éclairées les unes que les autres, et la photo qui en résulte en porte la trace. Elle présente des zébrures, des bandes plus ou moins fines et plus ou moins claires. C'est une des difficultés du procédé que d'obtenir ce déplacement régulier.
Quelle que soit la façon dont est créé le mouvement vertical, il est également indispensable que la partie mobile de l'élévateur ait une course linéaire. Autrement dit, l'objet à photographier doit décrire dans l'espace une ligne bien droite. Si ce n'est pas le cas, la photo présente l'objet diversement déformé (toutes ses parties ne sont pas vues sous le même angle). Cette ligne droite doit en outre être parallèle à l'axe optique de l'appareil photo. Si ce n'est pas le cas, c'est-à-dire si la trajectoire de l'objet fait un angle avec l'axe optique de l'appareil photo, la photo présente d'autres anomalies.
(*) Ces variateurs sont vendus sous forme de "kits" électroniques bon marché construits principalement autour d'un potentiomètre.