Source d’inspiration

© Grigori TOMSKI

Attila et les femmes

Ses amis

Jeu politique

Dynamique des guerres

Envoyé par Dieu

Conclusion

 

 

 

 

 

 

 

Sommaire

Attila dégageait une formidable impression de puissance et avait une étonnante autorité charismatique. Jornandès décrit Attila au soir de la bataille des Champs Catalauniques : «La foule des autres rois, si on peut ainsi parler, et les chefs des divers nations, semblables à des satellites, épiaient les moindres mouvement d’Attila et dès qu’il leur faisait signe du regard, chacun d’eux, en silence, avec crainte et tremblement, venait se placer près de lui ou exécutait les ordres qu’il avait reçus. Attila, roi de tous les rois, seul, veillant sur tous et pour tous.»

Attila était toujours un diplomate parfait : «dans les variations de son attitude, dans la pleine conscience de l’importance des apparences, dans le choix de ses ambassadeurs, dans la solennité ou le débridé de ses réceptions, dans la rudesse ou la subtilité des traités... Attila est un remarquable acteur politique, et c’est un maître-chanteur né.» (M.Bouvier-Ajam, Attila. Le Fléau de Dieu, Tallandier, 1982, p. 113).

Il savait déjouer les intrigues incessantes des Cours de Ravenne et de Constantinople avec une facilité étonnante. Ainsi les page 100-111 du livre de Michelle Loi et les pages 156-185 du livre de Maurice Bouvier-Ajam sont consacrées au fameux complot monté par l’empereur Thèodose et son Grand-Eunuque Chrysaphius qui ont essayé de réaliser leur grand rêve de l’assassinât d’Attila. Le comte Maximin, ambassadeur impliqué sans le savoir dans ces évènements, «le comte digne et sévère, tiendra désormais Attila pour un modèle d’élégance et de générosité !» (M. Bouvier-Ajam, p. 185).

Il mène son jeu politique à l’échelle mondiale, ainsi, en 450 : «Attila multiplie les ambassades dans diverses capitales poussant les uns et les autres à une surenchère permanente et jetant sur ses intentions un voile si épais qu’on se déclare convaincu à la cour de Ravenne ... qu’Attila et ses Huns vont attaquer l’empire de Perse !

L’importance des préparatifs ne pouvait pourtant avoir échappé aux observateurs. Des émissaires d’Attila étaient allés rassurer les Khans tartares de Mongolie, l’empereur de Chine, les chefs des tribus de Bactriane, et les Perses. En Afrique, l’alliance avait été resserrée avec le roi vandale Genéric qui était prêt à ouvrir un second front en Italie ; entre le Rhin, le Danube et la Vistule, tous les princes vassaux et alliés étaient informés de rassembler leurs contingents et de faire taire leurs querelles intestines.» (Ph. Guilhaume, Attila, le fléau de Dieu, France-Empire, 1994, p. 127).

En 435, Attila s’engage dans un conflit avec l’Empire d’Orient et envoie à Aetius une véritable armée pour protéger la Gaule. Il fait ainsi l’Empire romain d’Occident son allié de fait et dicte à l’Empire romain d’Orient les conditions du Traité de Margum !