Vers une analyse interculturelle du management postmoderne
(une parodie de modes et de gourous actuels...)

Non, le manager n’est plus réduit, comme au début des années 90, à un rôle de meneur d’hommes efficient, communicant et "inspiré" . Oui, l’infra-culture managériale au sens de 1995 a vécu. Confrontée à la nécessité de faire face à l’incertitude, à la complexité,  et à la gestion de l’énergie instinctivo-motrice  de l’archicortex,  elle a  désormais totalement explosé en une culture holistique, intégrant enfin les lois de l’économie, celles de la science moderne (1) ­ en particulier la relativité généralisée, les relations d’incertitude et le théorème d’incomplétude ­ et celles de la psychanalyse, exprimées dans le formalisme des mathèmes et des surfaces unilatères dans l’hyperespace quadridimensionnel. Et ce n’est que grâce aux conquêtes intellectuelles de Sasczmo, Arma-Sinistra et Ãataanå (2), qui ont jeté des passerelles entre la sociologie, la linguistique et le marketing appliqué à la topique producteur / client interne / client externe, qu’une synthèse non plus simplement systémique, mais à connectivité quasi-fractale, a pu être établie. Cependant, l’émergence d’un management postmoderne fondé sur les ruines de ce qui naguère s’autoproclamait " management d’avant-garde " pose de manière aiguë des questions radicales sur l’épistémologie fondatrice de ce nouveau paradigme. Et l’on s’en doute, compte tenu des travaux du Groupe de consultance néo-industrielle de Boston-La Izquierda, la plus prégnante de ces interrogations porte sur le repérage de ses origines interculturelles. On trouvera l’état de l’art des réponses à ces questions dans la présente communication, brève version revisitée et simplifiée de notre intervention  au récent Colloque de Tokyo-Kyoto sur les théories de type P3 du management multi-relationnel, intitulée dans sa forme originelle " Comment est-on passé du Hoshi-Ban au Kateka-Do ? ". On constatera une fois de plus, au simple rappel de ce titre, les ambiguïtés lexicales dont le domaine du management semble s’être fait une spécialité (3)... 

Jusqu’à nos recherches, on faisait usuellement remonter les premiers linéaments du cheminement de la pensée managériale postmoderne au Gruppo misto d’economia e fisica dell’Universita da Ferrara-la-Nova. Certes, ces pionniers que furent en 1993 Giovanni Beltraffio-Svarscz et Eva Rista-Gallia ont posé les jalons permettant de prouver une connexion entre les théories post-tayloriennes néo-fayoliennes et les relations de Heisenberg, mais nous avons pu démontrer que la véritable pierre angulaire du management postmoderne réside dans le travail de Zarzuelas y Parador à l’Université catholique de Costa-Rica, qui posa, dès 1992, le principe d’homéomorphisme entre les méthodes de management par objectifs contractuels à indicateurs non-linéaires, l’algèbre tensorielle et le codage de Gödel. Après ces deux travaux-phares de 1992 et 1993, on sait qu’il fallut attendre 1996 pour que le prix Nobel d’Economie, récompensant conjointement A. Zelazova-Wola et J. Brown-Brody, reconnaisse enfin l’émergence du courant postmoderne. Grande fut alors la perplexité des théoriciens de la dimension historiale du management. Selon les auteurs (une liste de 63 d’entre eux figure en annexe de notre intervention au Colloque de Tokyo-Kyoto, mais une publication plus exhaustive est en cours d’élaboration), ­ on pouvait y voir une réminiscence dépoussiérée des hypothèses simplistes de Blake et Mouton, de Hersey et Blanchard, de Mortimer et Brœby-Færcy, ou une sorte de syncrétisme tardif entre les points de vue des Universités du Michigan, de l’Ohio et de Utrecht/Meer, ou la généralisation depuis longtemps prévisible des DPO et DPPO en DPnO, ou une déconstruction méta-participative poly-systémique du management participatif, ou même une dérive autoritaire de ce dernier. On comprit bientôt que ces précurseurs n’avaient pas en vain défriché ces terræ incognitæ dans les années 1960, puisqu’ils préparaient le terrain pour une large théorie, longtemps attendue, réalisant l’unification de la pensée économique et de la pensée physique, dans un continuum d’inspiration lacanienne, et donc fondé sur un substrat éthique inattaquable...  (à suivre)


1 - Ces premières lignes sont des citations exactes de livres récents et sérieux sur la gestion des ressources humaines. Mais à partir de là...
2 - Sasczmo est plus connu sous l'orthographe Satchmo. Arma-Sinistra est, bien sûr, décédé. Ãataanå : cf. "What a man !" (Gargas Parac).
3 - Nous attendons bien sûr avec impatience la mise en place du Bureau international de normalisation terminologique du management généralisé, prévu pour la fin de l'année à Zürich.


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