(1945-1975) (page 158 A)
La production mondiale triple entre 1945 et 1974. Mais cette
croissance profite surtout aux pays déjà industrialisés
à économie de marché. (doc 1 p 158)
(évolution générale PIB et chômage doc 6 p159)
Les causes de la croissance et ses effets.
· Tirant les leçons de la grande dépression des années
trente, les États pratiquent dorénavant des politiques keynésiennes
(politique de relance) pour soutenir la demande (c'est à dire, la
consommation). La protection sociale est mise en place : Etat-providence).
· La croissance démographique augmente la demande. Les
niveaux de vie s'élèvent et les équipements
ménagers, l'automobile, les loisirs, les vacances, deviennent accessibles
à un plus grand nombre. Dans les pays occidentaux une "société
de consommation" apparaît, entretenue par la publicité
et le crédit à la consommation. Le chômage est peu important.
· Les entreprises généralisent la taylorisation
(travail à la chaîne on dit aussi "fordisme") (photo
3p159) d'où une forte hausse de la productivité. Elles se
concentrent et étendent au monde entier leurs activités et
deviennent des multinationales.
· Le libre échange entre les États et les progrès
des transports permettent une hausse spectaculaire du commerce
international La production en est naturellement stimulée. Ainsi
l'économie déborde du cadre national et se mondialise
.
Les déséquilibres de la croissance.
· La croissance ne profite pas aux pays du Tiers Monde, fournisseurs
de matières premières
dont les prix ne cessent de baisser. Cette
baisse profite aux pays industriels et stimule leur croissance.
En 1973 six pays (États-Unis, U.R.S.S., Japon, R.F.A. France et Royaume-Uni)
réalisent 7O% de la production mondiale. Les pays du Tiers Monde
qui représentent les 2/3 de la population mondiale n'en produisant
que 1O% · La croissance d'autre part gaspille les ressources non renouvelables
et dégrade les équilibres écologiques
du monde. (l'émission degaz
à effet de serre en 1990) Enfin même dans les pays riches
la croissance laisse de nombreux "laissés-pour-compte"
qui ne peuvent bénéficier de la société de consommation
.
B. La crise mondiale depuis l973.
(page 158 B)
Ses manifestations
· Depuis 1973-1974, la croissance est ralentie (inférieure de
moitié à celle des années 60) et la production industrielle
stagne . (doc 1 p173) (voir graphiques sur
la croissance)
· Les entreprises licencient, remplaçant les hommes par des
robots ou bien elles délocalisent leurs usines dans les pays à
main d'oeuvre bon marché. C'est une crise qui frappe surtout les
industries traditionnelles. (charbon, textile, construction navale, sidérurgie).
(doc 3 p173)
· Le chômage, (doc 2p173) marginal pendant les trente glorieuses,
se développe rapidement : car la consommation n'augmente plus beaucoup,
alors qu'avec la hausse de la productivité, il est possible de produire
beaucoup plus avec moins de main d'oeuvre. La misère s'étend
chaque année un peu plus et atteint les pays "riches" où
le nombre des "exclus"
s'accroît.
Nota bene :Les politiques
keynésiennesanti-crise des États
deviennent inefficaces, car avec l'ouverture des économies nationales
les mesures de relance de la consommation prises au niveau national pouvent
se traduire par une hausse des importations et non par une reprise de la
production nationale (cas de la relance en France entre 1981 et 1982).
les causes de cette crise
Elles sont controversées.
· Certains y voyaient les effets des "chocs
pétroliers" , qui en augmentant les coûts de production
auraient produit l'inflation.
· D'autres y voient les effets du dérèglement du système
monétaire international qui aurait détourné de grandes
masses de capitaux de la production vers la spéculation monétaire.
· Certains accusent la concurrence des nouveaux pays industriels du
tiers-monde. (voir
un exemple récent de délocalisation)
· Les patrons, quant à eux, accusent la lourdeur des charges
sociales de l'État providence qui diminuerait leur compétitivité
internationale.
Toutes ces explications ont dû jouer un rôle. A cela s'ajoute
la mise en place d'une "troisième révolution industrielle"
celle de la haute technologie, qui supprime beaucoup plus d'emplois
qu'elle n'en crée.
L'inégalité grandissante de la répartition des profits
de la croissance privant de pouvoir d'achat une grande partie
de la population du globe. Ainsi les besoins humains non satisfaits dans
le monde restent immenses, alors qu'existent les moyens de production pour
les satisfaire.