Début de soirée pluvieuse, arrivée
dans une salle étrange, très spacieuse (capacité
de 300, 400 personnes ?), munie dune scène
presque aussi vaste que la salle elle-même. Tellement
grande que labsence de lumière en dehors du
lieu où se situe le groupe, suffit à jeter
le reste de la scène dans lobscurité.
Une salle bien conçue, en pente (comme au cinoche)
de manière à ce que, en cas daffluence,
ceux derrière naient pas pour seule vue le
crâne dégarni des spectateurs de devant. Une
bonne idée
bien inutile en ce 30 avril : la
salle est vide.. je compte
43, 46 personne.. dont
de la famille, des amis du groupe
effectivement Venus
semble ne pas beaucoup vendre dans le nord du pays !
A ce stade-ci, on ne sen plaint pas : de la place
pour sasseoir par terre (voire même se coucher,
se rouler, dessiner une fresque
), durant la première
partie dont le nom méchappe aujourdhui.
Première partie terminée, les lumières
révèlent toute létendue de la
scène (plutôt destinée au théâtre
et à la danse je pense), le groupe lui-même
vient mettre la dernière touche à linstallation
de ses instruments et de son matériel. Bref, impression
de retour en arrière, davoir affaire à
un « petit groupe » humble, voyageant en minibus,
de salle vide en salle vide.
Le concert commence. Impression confirmée, le groupe
semble devoir convaincre plus encore, certaines chansons
sont jouées avec plus de "violence", il
y a là quelque chose à (con)vaincre. Et sur
la longueur, la prestation produit en effet fort différent
de celle offerte aux Halles, quelques jours plus tôt
: pas de chorale, pas de public conquis davance, pas
de décor [ mais de toute façon, même
sils le revendiquent (moins aujourdhui ?) haut
et fort, je nai personnellement jamais vraiment bien
perçu le rôle et lapport réel
de la scénographie chez Venus
) ] .. bref,
moins de complicité !!
Marc Huygens gratifie la salle de quelques « dank
uw well » (merci, en Néerlandais) semi amusé,
semi gêné, qui tombent comme des petits oasis
de parole. Pierre Jacqmin et Christian Scheurs sont égaux
à eux même. Peut être juste un peu moins
de « passion ». Mais juste un peu alors.
Finalement, un concert surprenant, assez surréaliste
créant une impression étrange, partagée
entre ravissement due à la prestation (tout de même
toujours aussi efficace), et malaise liée aux circonstances
: spectateur privilégié [vu le nombre, on
aurait pu faire ça dans leur garage ;-) ], frustré
de ne pas savoir applaudir plus fort
Un rappel arraché à la force des mains. Un
seul. Le groupe sexcuse, un second groupe va jouer
dans la salle du bar. Une petite scène conviviale,
à côté du bar, où un groupe (avec
contrebasse aussi) faire le bonheur de quelques amis. Et
là, une évidence : Venus aurait dû jouer
là !
Yannig