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Le temps


...Le cœur léger, l’âme forte, j’effectue de fulgurants retours au cœur de mon cœur. Mon antre est si limpide malgré ses ombrages.Un combat difficile s’est déroulé en moi pour en arriver là. Une bataille de tous mes sens. De tous les instants. J’ai fait un tri de mes souvenirs, mon grenier était trop plein. Classant et départageant peines, joies, espoirs, détresses tels des albums à ouvrir pour certains, à bannir pour d’autres scellés de mes larmes antérieures, itinéraire inévitable de mes douleurs.Estampes d’un passé sans gloire aucune. Caricature d’un vécu fatigué, qui ne mérite pas toujours d’être visualisé, même en souvenir, en pensées, en mots.Si la vie m’a délaissé de ses bonheurs, j’en ai pris mon parti. En construisant les miens propres. Distincts et personnels. Incomparables et inimitables. Inaccessibles et impénétrables.A certains moments mes jours n’ont plus de jours. Lundi, mardi…qu’est ce que c’est ? Rien ! Rien que le temps qui passe et de par ces dénominations rafraîchit la mémoire sur la distance qu’il a parcouru imperceptiblement.Il nous imprègne de ses traces indélébiles que nous ne pourrons plus ignorer. Les heures, les minutes ne sont rien. Rien qu’une alarme constante pour rappeler ce temps qui s’enfuit sans retour, sans avertissement, sans permission.Le temps n’a besoin de rien pour filer sauvagement.La vie n’est qu’un aller sans retour parsemée de quelques escales où l’on n’a pas la possibilité de s’arrêter, de voir, d’admirer. Où les embûches ne se comptent plus.Le temps ne s’arrête pas, ne se repose pas, nous transporte malgré nous, malgré nos lassitudes. Il nous tire en avant sans violence mais sans restriction non plus.Reposons-nous ensemble, vous voulez bien ? Fermons les yeux sans compter les secondes, sans chercher de distances. Sans réfléchir. Sans penser.Reposons nous en prenant soin de vider notre esprit de toutes émotions distrayantes.Puis, regardons ensuite combien le temps a continué à s’égrainer malgré notre inertie. Qu’il ne s’est pas arrêté. Qu’il nous a semés dans sa course sans nous oublier pour autant.Voyez comme nous ne pensons jamais à cela. Nous vivons machinalement, sans nous poser de questions.Après chaque éveil, nous sommes chaque fois un peu plus vieux, plus courbés, fatigués.Il court, il court…le temps, sans que nous ne le regardions s’essouffler.Nous l’ignorons, pourtant il nous signe de ses marques. Nous parsème de rides de ses doigts agiles et invisibles. Il nous inonde de blancheur, couvrant nos têtes de sa neige soyeuse, sans en avoir l’air. Comme ça ! Une petite nappe de neige invisible dans sa chute. Un dépôt léger qui s’incruste. Nous embrumant l’esprit de sa vitesse silencieuse. Et nous rappelle combien malgré tout, ila besoin de nous pour avancer. Car sans nous il ne serait rien. Il s’ennuierait dans sa course. Il n’aurait plus de raison d’être tout en continuant tout de même sa route.Et puis, un jour, s’installe en nous, presque subitement, la peur de vieillir et vieillir tout de même. Là, nous nous apercevons de notre aveuglement. Obsession du vieillissement. Vieillir nous interpelle, nous apostrophe, nous percute. La vieillesse nous fait un grand signe, un clin d’œil invisible, mais nous le percevons tout de même. Elle nous souffle à l’oreille des mots que nous ne comprenons pas. Le langage de cette vieillesse ne nous est pas familier. De plus nous refuserions d’entendre, sourds à ses arguments peu convaincants. Elle nous tapote l’épaule. Au début doucement, puis, quand elle est bien là, brutalement, violemment. Sans trompette, elle nous afflige de sa petite laideur grandissante. Son arrivée cavalière se transforme bien vite en intruse indésirable et sans manière, comme une enfant mal élevée.Il ne nous reste plus alors qu’à accepter de vivre face à cette infirmité qui nous enlace tel un amant trop épris, sans pouvoir faire autrement que de se laisser aller. Là…dans une torpeur involontaire. Nul choix possible. La route est tracée mais jusqu’où ? Aller sans retour !Nous ne sommes que les poupées de la vie. Poupées soumises. Le temps nous colorie de ses teintes adorées. Nous nous plions alors à ses exigences.A chaque minute, correspondent des degrés de couleurs qui palissent au fil du temps.Et nous, nous subissons ce changement avec un regard triste et résigné. ...



Un certain livre.


J'ai lu ce livre plusieurs fois car une seule et unique lecture n'aurait pas suffit, ne
m'aurais pas suffit pour comprendre, réaliser, sentir, toucher de mon regard, voir ce
qui pourtant est si proche.
Je l'ai lu plusieurs fois comme pour en mesurer les sentiments, la souffrance plus que la
douleur, l'humiliation physique et morale si aberrante, abjecte mais pourtant si réelle,
la tendresse qu'il renferme et ce besoin vital d'en recevoir.J'y ai vu le désert de l'amour,
la fuite de la tendresse.
J'ai lu ce livre une première fois en tant que simple lectrice, en tentant de ne rien imaginer,
rien voir, rien sentir, ni ressentir (ce qui fut très difficile, parfois même impossible).
J'ai voulu ou plutôt souhaité, dans ce premier temps, le lire pour les mots, le style,
la puissance des expressions, l'écrit par lui-même.
Comme on fait une ébauche d'un dessin, j'ai fait une ébauche de ma lecture, sans
précipitation, sans hâte, dans une lenteur souhaitée, désirée, indispensable à mes
yeux je crois.
J'ai voulu me faire une première idée, une première impression.
Mais finalement...Quelle impression !
L'odeur de la souffrance est envahissante, filtrant chaque pore de l'esprit, s'imposant
de sa fragrance indésirée, indésirable.
Sous toutes ses formes elle déroute, à chaque page, pour ne pas dire chaque ligne,
chaque mot. Elle en est presque palpable, visible à l'oeil.

Puis, je l'ai lu une seconde fois, en cherchant la bonne mesure dans ma lecture,
la juste sensibilité.
J'ai tenté d'évaluer l'importance de l'écrit.
J'ai cherché l'auteur lui-même, son état d'esprit, ses sentiments, ses violences intérieures.
Je me suis heurtée à son âme, sa douleur, sa déception du monde parfois.
Je me suis imaginée cet homme me racontant sa terrible "histoire" ( je note histoire entre
guillemets car bien souvent, les mots n'existent pas pour décrire un fait, lui donner
son sens réel, son importance véritable. Dans le cas présent c'est le seul mot que j'ai trouvé
le plus approchant ) dans cette chambre aux murs blancs, totalement impersonnels,
sans chaleur aucune.
Je me suis figée dans les lignes, éclatée au fil des pages, évanouie dans l'histoire, endormie
en son coeur bouillonnant.
J'ai pénétré dans le livre et refermé sa couverture sur moi.
Nous ne faisions plus qu'un. Je me suis perdue volontairement en lui.
Moi l'émotive, j'ai combattu mon coeur à maintes reprises car "l'histoire" valait ce combat,
ce duel intérieur qui apprend certaines vérités et dévoile l'injustice du destin.
J'ai eu l'impression parfois de me quitter moi-même.
Ces multiples souffrances m'ont fait isoler quelques instants, dans un coin de mon coeur,
ma propre souffrance si infime face à celles ci.
A un moment, tout bascule sans qu'on en connaisse le pourquoi.
Un certain jour... pas comme les autres.
Finalement, qu'est ce que la vie après cela ?
Tout et rien à la fois !

Et puis, je l'ai lu une troisième fois. Mais, cette fois en essayant (chose impossible bien
évidemment, mais en essayant tout de même car j'aime vivre ce que je lis et que je ne fais
plus partie de la réalité) de me glisser dans la peau de l'auteur pour pouvoir mieux
comprendre sa profonde souffrance.
J'ai imaginé chacune de ces "scènes". Tant de sentiments me sont apparut, sous tant
de formes différentes. Se mélangeant les uns, les autres. Les uns aux autres.
Se confondant, se séparant pour mieux se multiplier, se conjuguer.
J'ai rencontré la violence de l'émotion dans son ultime sommet.
J'ai côtoyé la colère face à une certaine forme de cruauté du corps hospitalier et
aperçut tant de dégoût face au manque de sympathie, de chaleur, de compréhension,
de compassion . . . d'amour des autres tout simplement.
L'amour des autres, ce simple sentiment est devenu une beauté rare.

J'ai ressenti tant de tendresse pour l'auteur, pour le courage qu'il a eu d'écrire ce dernier
vécu sans emphase, de la mort qui approchait et qu'il regardait en face, sans leurres,
ni illusions, sans artifices.
Ce courage, il en avait atteint les plus hauts sommets et les plus profonds abîmes.
Mon coeur a saigné parfois, mais il a eu la capacité de sourire d'un sourire sain
et véritable face à certains propos de l'auteur. Grâce à l'auteur.
Bonheur à lui dans l'au-delà !

Depuis, je reprends parfois, et parfois souvent, ce livre pour y puiser des passages
par-ci, par-là, sans continuité, d'une page à une autre, comme cela vient pour que chaque
ligne lu fuse vers l'éternité afin d'embrasser par ce chemin le coeur de Jean-Michel.

(Hommage à Jean-michel Palmier, auteur de "Fragments sur la vie mutilée" Editions Sens&Tonka)







Petit chien==>>

Dernière mise à jour : Vendredi 29 Octobre 2010


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