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Profil d'une aile

Principe remis
          en cause



L'aile en tant
      que  pompe

La portance et
      l'angle d'attaque

Puissance induite
      et parasite



Bilan dynamique

Bilan énergétique


Thermiques

Orographiques

CONCLUSION

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    B]  Mécanique, physique de vol :

         Jusqu’ici, nous avons vu comment un planeur réussissait à se maintenir en l’air en admettant qu’il conservait une vitesse constante durant tout son vol. Ce phénomène de sustentation est exactement le même qui régit le vol d’un avion à réacteur. Cependant, un avion traditionnel possède, contrairement au planeur,  une source d’énergie directe : le carburant, lequel lui permet grâce à ses moteurs de fournir l’énergie nécessaire pour justement garder sa vitesse. Mais par définition un planeur est un « engin volant non motorisé ». Dès lors, et c’est ce qui fait toute sa spécificité, un planeur doit puiser son énergie « ailleurs » : un « ailleurs » pour l’instant mystérieux voire magique que nous nous proposons d’expliquer dans cette partie.


     III)    Origine de cette énergie:


        
         1)    Bilan dynamique en l’air :


         Tout d’abord, faisons un rapide bilan sur ce qu’advient à un planeur immobile au sol, dans le référentiel Terre supposé galiléen. Il est soumis à deux force : son poids indissociable de tout corps et la réaction du sol. Maintenant, plaçons nous en l’air lors du vol d’un de ces appareils et regardons ce qui se passe de plus près dans le référentiel Air galiléen.

     
      En réalité, un planeur ne vole pas, comme un avion, mais il « plane », ce qui signifie qu’il descend toujours lentement vers le sol à un taux fixe. Pour quelle raison ?
  
     
Prenons dans un premier temps le problème à l’envers : imaginons donc un planeur générant suffisamment de portance pour voler, que se passerait-il s’il suivait une trajectoire horizontale ? Il tomberait tout simplement, puisqu’il serait, comme tout corps se déplaçant dans un fluide, victime de la résistance de l’air : la traînée, qui le freinerait inévitablement. En effet, il convient ici de citer la première loi de Newton ou principe d’inertie: « Dans un référentiel galiléen, lorsqu'un solide est isolé ou pseudo isolé (sa résultante des forces est nulle), son centre d'inertie G est soit au repos, si G est initialement immobile, soit animé d'un mouvement rectiligne uniforme. ». Selon ce principe, notre planeur est dit non pseudo isolé dans cette position, et il ne pourrait que suivre un mouvement rectiligne retarde. En effet, on peut le déduire de la deuxième loi de Newton car: la résultante des forces correspondant à la traînée est colinéaire au vecteur ΔVG  et de sens opposé (elle s'oppose au mouvement).

                            

                         Bilan des forces s’exerçant sur un planeur volant horizontalement.


          La solution est donc de perdre de l’altitude. Analysons donc ce phénomène plus précisément.

         Celui-ci se base aussi selon le principe d’inertie. En effet, il suffit que notre planeur soit pseudo isolé pour qu’il conserve sa vitesse ! Comment faire ? Créer artificiellement une force compensant la traînée. Dans notre cas on ne peut pas changer grand-chose à l’orientation du poids, mais portance et traînée dépendent de l’orientation du planeur dans l’espace. Mais si on incline légèrement le nez du planeur vers l’avant, on arrive à créer une résultante aérodynamique (somme des forces portance et traînée) compensant exactement le poids. Concrètement on obtient ceci :   

                 

Bilans des forces s’exerçant sur un planeur suivant une trajectoire inclinée en l’air.


         On remarque très bien que dans cette position, toutes les forces extérieures s’appliquant au système {planeur} se compensent et ce dernier peut donc réussir à conserver sa vitesse. Il faut préciser qu’il ne peut pas être au repos comme le suggère la première loi de Newton puisque il possède une vitesse initiale, laquelle a été donnée au décollage soit par un avion remorqueur, un treuil ou encore un petit moteur intégré au planeur et rétractable pour la suite du vol.

         Ainsi, un tel appareil avance car une composante de son poids l’entraîne vers l’avant, ce qui le distingue des avions à réacteur qui, eux, vole suivant une trajectoire horizontale, la poussée s’opposant à la traînée.

           2)    Bilan énergétique :

         Cependant, on peut aussi expliquer la mécanique « du vol plané » en s’intéressant plus précisément aux transferts d’énergies, c’est-à-dire en réalisant  un bilan énergétique du système {planeur} en l’air.


        En effet, on a déjà vu qu’une certaine puissance, était  indispensable pour pouvoir voler. Et c’est ici qu’intervient la notion du travail d’une force. Lorsqu’une force s’exerçant sur un système travaille de façon motrice, celui-ci gagne de l’énergie ; et lorsque qu’elle travaille d’une manière résistante, celui-ci en perd. Ce phénomène s’applique parfaitement au planeur : la traînée travaille dans le sens opposé au mouvement du planeur, on dit qu’elle « consomme » en quelque sorte de l’énergie.

         Le planeur, quelque soit sa phase de vol, possède une réserve d’énergie mécanique notée Em somme de deux d’énergies différentes :

  • Energie cinétique de formule Ec=1/2mV²
  • Energie potentielle de pesanteur telle que Ep=mgz
         Avec    m la masse du planeur.         
             V sa vitesse.
              
             z l’altitude du planeur.
             
             g l’intensité de la pesanteur.


           Ainsi une diminution de l’énergie cinétique équivaut à une diminution de la vitesse du planeur; et une perte d’énergie potentielle équivaut à une perte d’altitude.

          Si le système était conservatif, les échanges entre ces deux énergies seraient infinies et le planeur pourrait gagner de la vitesse en perdant de l’altitude et inversement.  Mais ceci est valable dans le cas où seul le poids travaille. Or les frottements entre l’air et l’appareil sont loin d’être négligeables, la traînée travaille, le système n’est alors plus conservatif, et son énergie mécanique totale diminue inexorablement sans aide extérieure.

 

   => Dès lors deux cas se présentent à nous :

  • Si on décide de fixer l’énergie potentielle, on ne perd plus d’altitude. Mais la traînée entre autre va puiser son énergie là ou elle le peut c’est-à-dire dans l’énergie cinétique. Le planeur perd donc de la vitesse ! Cela n’est donc pas une bonne solution pour voler.
  • Mais si on décide de laisser l’énergie potentielle comme source d’énergie ou la traînée pourrait venir puiser ce dont elle a besoin, on arriverait à conserver une énergie cinétique constante. Ceci équivaut à voler en ligne droite, à vitesse constante tout en perdant de l’altitude, et rien ne peut plus s’opposer au planeur jusqu’au sol.
      Finalement, on aboutit au fait que pour voler un planeur doit nécessairement descendre.
    Voici une animation Java que nous avons créée pour mieux comprendre le phénomène.

       Mais attention, un tel appareil peut aussi monter de ses propres ailes. C’est le cas de la voltige. En effet, c’est en réalité le couple altitude/vitesse qui constitue le réservoir énergétique du planeur (comme le sont les cuves à kérosène d’un airbus...). Si un planeur incline son nez vers le haut, il génère plus de portance, prend de l’altitude et donc gagne de l’énergie potentiel au déficit de l’énergie cinétique. Il lui suffit donc de  redescendre pour reprendre de la vitesse.
      Voyez plutôt une vidéo illustrant ce mécanisme (en voltige).
      

         Lors de ces échanges d’énergies, la traînée consomme toujours autant, seulement elle change sa source. Le mécanisme décrit plus haut peut donc être inversée. Cependant, c’est le seul valable pour un vol dit stabilisé.   

 

         Tout ceci nous amène à parler de la notion de finesse. La finesse d’un planeur représente sa capacité à planer. En effet, cette caractéristique correspond au rapport de la distance par l’altitude ou de la vitesse par le taux de chute, c'est à dire l'angle de piqué que doit adopter le planeur pour avoir une trajectoire rectiligne à vitesse constante. Par exemple, un planeur de finesse 40 pourra parcourir, à partir d’une altitude de 1000 mètres, une distance de 40 kilomètres avant de toucher le sol. En fait, la finesse dépend de l’aérodynamique de l’appareil : elle consiste à générer une portance optimale pour une traînée la plus réduite possible.


                         

                                                 La finesse d’un planeur.

         Ainsi, pour conclure cette partie, le vol d’un planeur est une longue glissade silencieuse, une descente lente et régulière. Cependant un planeur peut rester en l’air beaucoup plus longtemps. Pour cela, il suffit de recharger le réservoir d’énergie potentielle à l’aide de forces atmosphériques, et c’est ici que commence véritablement ce qu’on appelle le « vol à voile ». Mais comment réussit-il à utiliser l’énergie de l’environnement pour reprendre de l’altitude ?


                            









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 Quelle énergie un planeur doit-il posséder pour se maintenir en sustentation et se déplacer une fois isolé?
Ce site a été réalisé dans le cadre d'un TPE au lycée Albert De Mun, Nogent sur Marne.
Varon Eliott, Levannier Guillaume, Salvai Guillaume.