Accueil      Synthèses personnelles      Multimédia     Glossaire      Bibliographie 






Profil d'une aile

Principe remis
          en cause



L'aile en tant
      que  pompe

La portance et
      l'angle d'attaque

Puissance induite
      et parasite



Bilan dynamique

Bilan énergétique


Thermiques

Orographiques

CONCLUSION

Pour nous contacter:
tpeplaneur@noos.fr


   


         II)    Lois de Newton :

      Comment une aile génère donc véritablement de la portance ?  En réalité, une description physique de ce phénomène basée sur les lois de Newton permet de mieux comprendre la manière dont un planeur peut rester en sustentation.
 

                1)    L’aile en tant que pompe :         

       En fait, la portance est due au fait que l’aile dévie une très grande quantité d’air vers le bas. Ce phénomène se base sur les lois de Newton qu’il conviendra de rappeler.

       Tout d’abord, la troisième loi de Newton également appelé loi des actions réciproques stipule que « lorsqu'un corps A exerce sur un corps B une action mécanique, alors le corps B exerce aussi sur A une action mécanique, ces deux forces ayant même direction, même norme mais étant de sens opposé. » Ainsi, de façon à générer de la portance, l’aile doit faire quelque chose à l’air. Ce que fait l’aile sur l’air est l’action tandis que la portance est la réaction. Or, si l’aile exerce une force sur l’air alors que celui-ci est dit au repos, elle va engendrer un mouvement ou plutôt un flux d’air qui sera la conséquence de son action. Dès lors, la réaction immédiate correspondra à la portance. Analysons maintenant les deux schémas suivants :


                           

                 Flux stéréotypé de l'air autour d'une aile. Celle-ci ne porte pas        

                   

  

Flux véritable de l’air autour d’une aile générant de la portance.

  •   Sur la première figure, le courant d’air (le vent relatif) arrive en ligne droite sur l’aile, la contourne et continue en ligne droite derrière. Ainsi, l’air n’a subi aucune transformation véritable, et l’aile nesemble pas agir sur le flux. Dans ce cas l’aile ne peut donc pas porter.
  •    En revanche sur la deuxième figure, l’aile agit sur l’air : le flux apparaît montant avant le passage de l’aile, puis descendant par la suite. Dès lors, la déviation de l’aile est l’action et c’est ce mécanisme qui peut réellement générer une portance.

 

L’aile agit donc comme une pompe. En effet, lorsqu’elle se déplace dans l’air (ce qui équivaut à envoyer un flux d’air dessus), l’écoulement de ce dernier n’est pas symétrique mais il est entraînée perpendiculairement au déplacement du planeur. Prenons par exemple les pales d’un ventilateur en marche, qui ne sont rien d’autres que des ailes en rotation : le courant d’air ainsi créé est bien envoyé perpendiculairement au plan dans lequel elles évoluent et non en suivant un certain angle. C’est exactement le même phénomène avec les ailes d’un planeur. Si un observateur au sol pourrait voir le mouvement de l’air sous l’aile, voila ce qu’il observerait :


          

En fait, quand l’air contourne le sommet de l’aile, il tire sur l’air se situant au dessus de lui et l’accélère vers le bas.

 Finalement, on en arrive au fait que le planeur est aspirer vers le haut à cause d’une dépression, alors qu’un surpression règne en bas, ce qui est en accord avec la conclusion du principe de Bernouilli.

 

Mais on est en droit de s’interroger sur le pourquoi du phénomène physique. Comment cet air est elle dévier en si grande quantité ? En fait, la viscosité de l’air est à l’origine de ce qu’on appelle l’effet Coanda. Concrètement « quand un fluide en mouvement entre en contact avec une surface courbe, il aura tendance à suivre cette surface ». Pour notre aile courbée sur l’extrados, ce phénomène est utilisé : l’air a tendance à adhérer à l’aile et à suivre sa forme, se laissant ainsi dévier vers le bas, comme sur ce schéma :

                                 
                                 L’aile, une pompe générant de la portance.


        2)   La portance et l'angle d'attaque :

       Sans rentrer dans les détails, on peut comprendre, à partir de la seconde loi de Newton, que la portance augmente si l’aile dévie plus d’air ou si la vitesse verticale de celui-ci augmente. Mais ce n’est pas tout,
l’angle d’attaque de aile par rapport au fluide qu’elle traverse est aussi un paramètre fondamental. Avec le logiciel Mécaflux, on peut constater pour s’en convaincre l’influence de ce paramètre sur portance et traînée (les valeurs ont été choisies au hasard). En effet, il permet de comprendre des phénomènes de portance apparemment en contradiction avec le principe de Bernouilli. Par exemple, lorsqu’un planeur pratique un vol inversé, comme l’illustre la photo ci-dessous, c’est l’ajustement par le pilote de angle d’attaque qui lui permet de générer une portance. Alors, qu’est-ce que cet angle d’incidence ?

                          Un planeur volant sur le dos.

L’angle d’incidence est l’angle avec lequel les filets d’air arrivent sur le bord d’attaque de l’aile (angle formé entre l’aile et le vent relatif).

                         

Plus cet angle est grand, plus l’aile produit de la sustentation et inversement (La résultante aérodynamique est d'autant plus grande, que l’incidence est importante, ce qui signifie que la traînée augmente aussi, nous l’avons vu avec le logiciel Mécaflux).  La portance est donc bien proportionnelle cet angle d’attaque. En effet, si le pilote remonte le nez de l’appareil, le profil de l’aile, on l’a vu, a été conçu pour accentuer l’effet ascensionnel ; les flux de l’air étant déviés avec plus de force vers le bas, ce qui correspond à une accentuation de la surpression en dessous et de la dépression au dessus de l’aile. Le pilote peut donc monter, c’est-à-dire renforcer la force de portance, ou bien la diminuer à sa guise en contrôlant cet angle. Il est possible de schématiser ce mécanisme :

                    

             Conséquences directes de la variation de l’angle d’incidence.

Mais attention, lorsque l’incidence atteint une certaine valeur, comprise généralement entre 15 et 18°, la portance commence à décroître, les filets d’air ne peuvent plus suivre l’extrados puisque les forces nécessaires pour permettre de dévier l’air ainsi sont trop importantes pour ce que la viscosité de l’air peut supporter : l’air se sépare de l’aile en formant une zone tourbillonnaire et c’est le décrochage (les flux d’air semblent prendre la tangente à la courbe formé par l’extrados). La portance chute brutalement et le planeur tombe . . .

         

Par ailleurs, on peut matérialiser mathématiquement l’évolution des effets de l’incidence en traçant la courbe ci-dessous. L’axe des ordonnées est très représentatif de la capacité qu’un planeur a pour générer une portance plus ou moins grande suivant l’angle d’attaque. L’allure de cette fonction est valable pour toutes les ailes, quelque soit ses caractéristiques.

                                     
                   
              
Coefficient portance en fonction de l’angle d’attaque effectif.



          
3)    Puissance induite et parasite :

Un avion se déplaçant en l’air peut donc à la fois rester en l’air et se déplacer. Mais tout ceci n’est pas gratuit. En effet, après le passage d’un tel appareil, l’air est mis en mouvement : il a donc bien gagné de l’énergie par l’intermédiaire du travail d’une force. Ainsi, on aboutit au fait que la portance a besoin d’énergie pour être créée, ou de puissance qui est de l’énergie par unité de temps. De même, la traînée est une force de résistance demandant de la puissance. Ces deux paramètres sont respectivement appelés puissance induite et puissance parasite. Dans ce dossier ce n’est pas le sujet de détailler les formules mathématiques relatives à la puissance nécessaire mais il faut savoir que n’importe quel vol demande diverses puissances, lesquelles évoluent différemment en fonction de la vitesse comme suit :


                

Ainsi, en ce qui concerne notre planeur, plus lent, ces courbes nous indiquent que c’est la génération de la portance qui domine en terme de grande consommatrice d’énergie, la traînée augmentant avec la vitesse.


                            









http://mapage.noos.fr/tpeplaneur
Copyright 2005. Tous droits réservés.
 Quelle énergie un planeur doit-il posséder pour se maintenir en sustentation et se déplacer une fois isolé?
Ce site a été réalisé dans le cadre d'un TPE au lycée Albert De Mun, Nogent sur Marne.
Varon Eliott, Levannier Guillaume, Salvai Guillaume.