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EPILOGUE
Le bilan officiel fait état de neuf morts chez les mutins. Divers autres décomptes permettent de dire que plus d'une centaine d'hommes furent tués ou blessés. Quatre-vingt-un meneurs sont incarcérés aussitôt à l'ile d'Aix dans l'attente d'un jugement du tribunal militaire russe, qui ne viendra jamais.
En novembre 1917,
Clemenceau, nouveau président du conseil, ne dispose plus d'interlocuteurs en Russie, et le sort du corps expéditionnaire est l'un des derniers soucis des bolcheviks. Il propose alors à l'ensemble des troupes russes en France le travail volontaire dans l'Hexagone ou le travail "obligé" en Afrique du Nord, dans les " bat' d'Af' " de Mers-el -Kébir ou Biribi... Une majorité accepte la première solution.

Soldats russes derrière des barbelés

Enfin, jusqu'à l'armistice, une poignée d'officiers et de soldats obtient pour l'honneur qu'une légion russe poursuive la guerre. Le jeune Malinovski y apprendra son métier de soldat avant de devenir en 1945 maréchal, puis ministre de la défense sous Khrouchtchev et Brejnev.

Eparpillés partout en France, ces soldats deviennent ouvriers agricoles, bûcherons, mineurs...
Georges Zamotine devient tailleur. Dirigé sur l'intendance à Lyon, il ne rentrera jamais chez lui, et fera toute sa vie en France. Pour ses camarades c'est seulement en 1919 et 1920 que la plupart sont échangés contre des Français retenus en Russie soviétique.