Fin juin, la 1ère brigade arrive
en train à La Courtine.
Le comité de soldats de la
1ère compagnie, l'un des rares à ne subir l'influence
d'aucun officier, prend aussitôt l'initiative de faire
connaitre au monde sa situation.
Quand, à son tour, la 2e brigade s'installe au camp, un
grand meeting est organisé dans la nuit du 5 au 6
juillet. La 1ère brigade veut rallier à sa cause les
nouveaux arrivants. |
Le comité
de soldats met aux voix la demande de
retour en Russie : "Là-bas,
nous saurons être du côté de la
liberté, du côté du peuple laborieux
et orphelin. Pour cela
la seule ressource
c'est de s'unifier et catégoriquement
refuser d'aller sur le front français." |
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Dans
les rangs de la 2e brigade, c'est
l'hésitation, mais les officiers
réussissent in extremis à reprendre
en main leurs "moujiks".
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Le loyalisme de
la 2e brigade est précaire. le 8
juillet, au lendemain du meeting des
deux brigades le général commandant
le corps expéditionnaire décide de
déserter le camp avec l'ensemble des
officiers des deux brigades.
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Ils
sont suivi par six mille hommes et
partent s'installer à une vingtaine
de kilomètres au nord de La
Courtine, près de Felletin et Aubusson.
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Le 9 juillet,
l'enceinte militaire se retrouve ainsi occupée
par dix mille "rebelles" avec armes et
bagages sans autres chefs que ceux qu'ils se
choisissent.
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