Tout comme les défaites Alliées avaient contraint la Belgique et la Serbie à l'exil, le roi Nicolas Ier de Monténégro fut contraint en janvier 1916 de trouver refuge chez ses alliés. Cette seconde partie évoque donc les événements qui se déroulèrent durant cette période, depuis le départ du roi de Scutari, le 20 janvier 1916, jusqu’à la victoire Alliée de 1918. Pourtant le roi ne rentrera jamais d'exil, comme les souverains belge et serbe. En effet au moment de la libération de son pays par les forces Alliées, en octobre 1918, une autorité provisoire se met en place et organise l'élection d'une assemblée qui réunit le 26 novembre à Podgoritza, vote la déchéance de sa personne et de la dynastie des Petrovitch-Niegoch qui régnait sur le petit royaume depuis 1696. Cette destitution peut paraître injuste à l'égard d'un souverain Allié qui après la défaite de son pays à du subir l'exil. C'est pourtant en partie à cause de cet exil et notamment les causes qui l'ont amené, que le roi doit sa destitution. En effet les suspicions sur sa loyauté qui virent le jour durant la première partie du conflit, trouvèrent un écho et un développement croissant durant son exil français. C'est pourquoi avant de passer aux conditions de la victoire alliée et de sa déposition, je m'attacherai à voir d'abord dans quelle mesure les "intrigues monténégrines" et les rapports avec les Alliés ont contribué à cette situation, pour ensuite dresser un récapitulatif des relations serbo-monténégrines durant ces deux années.    
       
     
       

© www.guillaume-balavoine.net