La famille des fleuries

La famille "fleurie" la plus importante des sept familles olfactives dans lesquelles sont regroupés les différents parfums, comprend les fragrances élaborées à partir d'une seule fleur ou d'un bouquet varié, avec toutefois un effluve dominant

Tous les parfums y compris les senteurs masculines contiennent des notes fleuries.
L'accord rose-muguet-violette qui caractérise Fleur de Rocaille élaboré par Caron en 1933, est un grand classique de la famille "fleurie" .
les senteurs fleuries utilisées pour les parfums masculins sont bien sûr plus discrètes, mais restent aisées à l'identifier: Fahrenheit de Christian Dior (1988), par exemple, renferme des notes fleuries particulièrement persistantes où l'on distingue des forts accents de violettes.

Quant à Grey Flannel de Geoffrey Beene (1976) , il se caractérise par des notes fortes de lilas et de muguet.

Il y a une quarantaine d'années, les parfums fleuris exhalaient une seule senteur de fleur, généralement la rose ou la violette:
Ils étaient alors appelés soliflores.
On trouvait également de superbes soliflores d'oeillet (Belodgia de Caron de 1927), de gardénia (Gardénia de Chanel de 1925), de tubéreuses ( Fracas de Piguet de 1948) ou de muguet (Le Muguet de Bonheur de Caron de 1952)

Il y avait bien sûr les senteurs typiquement masculines, à base de lavande, English Lavender d'Atkinsons de 1910, Pour un homme de Caron de 1934 et Agua Lavanda de Puig de 1940.

La mode des"bouquets" composés fut lancée dans les années vingt et connut immédiatement un inconstestable succès .
Les senteurs élaborées dans les années trente et quarante donnèrent leurs lettres de noblesse à ce type de fragrances : Je reviens de Worth (1932) et L'Air du temps de Nina Ricci (1947), deux grands classiques de la parfumerie fleurie, figurent parmi les senteurs les plus copiées au monde.

Au début des années cinquante les parfumeurs décident d'"enrichir" les fragrances en bouquet : pour cela ils utilsent des aldéhydes, substances chimiques capables de développer et de renforcer les notes naturelles des fleurs.
On citera le fameux N° 5 Chanel (1921) , premier parfum "chimique" de l'histoire de la parfumerie, mais aussi l'aimant de Coty (1927) et le célèbre Arpège de Lanvin, élaboré la même année.
On connut ensuite la mode des parfums verts et fleuris : le premier du genre fut Vent Vert de Balmain crée en 1945, suivi de Graffiti de Capucci (1963) et de Fidji de Guy Laroche(1966).

La vogue des fragrances fleuries et boisées lui succéda ( Grey Flannel) ; et enfin celle des essences fleuries, boisées, fruitées (Lauren de Ralph Lauren (1976), Nahemade Guerlain (1976) et Armani de Giorgio Armani (1982)).

Au début de des années 90, on assista à l'apparaition d'une nouvelle mode, celle des parfums fleuris et "océaniques", evoquant des senteurs de mer, d'embruns et d'algues, On rappellera le Wrapping de Clinique (1990)et le Sunflowers d'Elysabeth Arden (1993).

Une autre mode pointe déjà le bout de son nez, cette des parfums gourmands avec des senteurs gourmands "alimentaires" comme le chocolat , la vanille, et le café ...